Qu’est-ce qu’un édulcorant ?
Les édulcorants sont des additifs alimentaires utilisés pour conférer un goût sucré aux aliments.
Il y a 2 grandes catégories d’édulcorants :
Les édulcorants de masse (ou agents de charge) sont des additifs dont le pouvoir sucrant est généralement inférieur à 1, comme le sorbitol (E 420), le mannitol (E 421), l’isomalt (E 953), le maltitol (E 965) le lactitol (E966) et le xylitol (E 967). Ils apportent tout de même en moyenne 2 calories par gramme contre 4 avec le saccharose (sucre). Ils ont l’avantage de ne pas avoir d’effet cariogène, raison pour laquelle ils sont essentiellement utilisés en confiserie dans les bonbons et les chewing-gums sans sucre
Les édulcorants intenses sont des composés dont le pouvoir sucrant est très supérieur à 1 (généralement >100, ie 1 g d’édulcorant a le pouvoir sucrant de 100g de sucre) et sont considérés comme des additifs alimentaires.
Leur apport calorique est très faible du fait qu’ils sont employés à de faibles doses. On peut les associer à des édulcorants de masse pour apporter du « corps » aux aliments.
On peut distinguer les édulcorants intenses synthétisés par voie chimique comme l’aspartame ou l’acésulfame K, et ceux d’origine naturelle (origine végétale) comme la stévia (glycosides de stéviols).
Édulcorants : bénéfices ou risques ?
Édulcorants et surpoids
Les édulcorants offrent une manière simple de réduire la quantité de calories et de sucres dans notre alimentation (lorsqu’ils sont utilisés dans le cadre d’une alimentation et d’un mode de vie sains). Ainsi, ils aident à respecter les recommandations actuelles en matière de santé publique qui appellent à réduire la consommation excessive de sucres, sans que cela n’affecte le plaisir de consommer des aliments et des boissons au goût sucré
Toutefois : Une équipe de chercheurs européens s’est penché sur la question. Ils ont rassemblé 56 études réalisées sur les édulcorants pour construire leur méta-analyse. Leurs conclusions : "les édulcorants ne permettent pas de perdre de poids. En effet, la consommation d’édulcorants n’aurait aucun bénéfice sur le poids et l'indice de masse corporelle (IMC) comparé à la consommation de sucre. Ils ne permettent pas forcément de consommer moins de calories dans la journée. Les études ont montré que les individus consommant des édulcorants compensaient et avaient tendance parfois à consommer encore plus de calories sur la journée. Même s’ils n’apportent pas ou peu de calories le goût sucré ouvre l’appétit".
Édulcorants et diabète
Les édulcorants intenses n'ont aucun impact sur la glycémie. Bien que ces substances aient un pouvoir sucrant élevé, leur apport calorique est nul ou négligeable, ce qui est un atout pour les personnes diabétiques de type 2. Les édulcorants permettent de s'offrir davantage de plaisirs "sucrés", sans impact sur la glycémie.
Toutefois, on a constaté que les personnes qui consommaient le plus d’édulcorants étaient plus à risque de diabète. Cela ne signifie pas que ceux-ci sont responsables du diabète (c’est plutôt parce que ces personnes sont à risque de diabète qu’elles prennent des édulcorants). Mais cela rappelle que la consommation d’édulcorants n’a pas d’effet bénéfique démontré sur le contrôle du diabète
Mais surtout :
Publiée dans le British Medical Journal, une étude menée par des chercheurs de l’Inserm, de l’INRAE, du CNAM et de la Sorbonne a évalué les conséquences de la consommation d’édulcorants sur la santé. Les répercussions ont été mesurées sur la base d’une cohorte de 103 388 participants à l’étude NutriNet-Santé.
Les résultats suggèrent une corrélation entre la consommation d’édulcorants et le risque accru de maladies cardio-vasculaires :
- Aspartame : association étroite avec le risque de maladies cérébrovasculaires,
- Acésulfame-K & Sucralose : association au risque de maladie coronariennes.
Existe-t-il une dose limite à ne pas dépasser ? "A ce stade on peut dire qu'il y a une relation dose-effet mais on ne peut pas déterminer de seuil. Dans la population que nous avons étudiée, les forts consommateurs (au-delà de la médiane) avaient un apport moyen en édulcorants de 78 mg/j (ce qui correspond à peu près à 200 ml de boissons édulcorées). Mais rien ne permet de dire qu'il n'y a pas de risque en deçà", précise le Dr Touvier. Mieux vaut donc ne pas en consommer régulièrement, comme le préconise l'Anses. Dans son évaluation, elle recommande de réduire la consommation générale de sucre et de diminuer de façon globale le goût sucré de l'alimentation sans passer par les édulcorants.
Par ailleurs, de manière générale, l’innocuité des édulcorants dans leur ensemble n’a pas été démontrée. Tant qu’on ne sait pas… on ne sait pas.
Bref, vous l’aurez compris, chez BUBBLe iT!, on ne prend pas de risque : nos arômes naturels sont sans sucres, sans édulcorants…
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